Officiellement, la compagnie des chemins de fer allemands ne veut pas saoûler ses voyageurs avec des annonces à rallonge en allemand et en anglais qui n'en finissent pas.

A l'avenir, le bilinguisme sera réservé aux grandes gares comme Berlin, Francfort, Hambourg ou Munich et aux liaisons désservant les aéroports internationaux. Des enquêtes ont montré que les annonces à n'en plus finir énervaient les passagers qui ne retenaient pas grand chose.

Les non germanophones qui exploreront à l'avenir la province allemande ont intérêt à réviser leur allemand avant de monter à bord.

Ceci dit: ont-ils toujours compris ce que le sémillant personnel de la Deutsche Bahn voulait leur dire dans un anglais un peu "rugueux". L'hilarité est souvent de mise dans les trains. 

La jeune ministre des Femmes et de la Famille Kristina Schröder a remis en cause dans une interview au magazine "Der Spiegel" certains acquis du féminisme. La papesse de l'émancipation à l'allemande Alice Schwarzer attaquée dans l'entretien est immédiatement montée au créneau. Ca fleurt bon le crépuscule des déesses chez les valkyries.

Le débat ferait sûrement doucement rigoler les syndicalistes français. Depuis 1955, les grèves politiques sont interdites en Allemagne. Le patron du syndicat Verdi vient de plaider en leur faveur. Les critiques pleuvent.

"Journée de chaos dans les chemins de fer" (Die Welt), "chaos ferroviaire" (Tagesspiegel); "Berlin et le Brandebourg paralysés" (Bild Zeitung"), "une vague de grèves submerge l'Allemagne" (Stern) : pour les médias germaniques, une grève d'avertissement de deux heures dans différentes régions et c'est le tsunami, la fin du monde, l'apocalypse. 

Cela fait doucement rigoler quand on pense à ce qui se passe en France. Quels titres la presse serait-elle obliger d'inventer pour rendre compte des mouvements sociaux à répétition. 

On l'aura compris: la grève est au monde social en Allemagne ce que la bombe atomique est en matière de séucrité, la dernière ressource à utiliser. Et comme elle ne l'est pas souvent, à chaque fois on nous refait le coup de la catastrophe pré-programmée. 

Commentaire sur Deutschlandradio Kultur

http://www.dradio.de/dkultur/sendungen/kommentar/1302052/

Audio:

http://ondemand-mp3.dradio.de/file/dradio/2010/10/23/drk_20101023_0721_f477f1e7.mp3

www.clubrfiberlin.net

Le club des auditeurs de RFI à Berlin a été lancé début 2003 (symboliquement à l'occasion du quarantième anniversaire du traité de l'Elysée entre la France et l'Allemagne).

Ce projet pilote en Europe avait comme objectif de dépasser la simple appartenance à une communauté d'intérêts. Au fil du temps, nous nous sommes efforcés de multiplier les contenus. 

Certes comme ailleurs -et notamment en Afrique-, nos membres qui s'inscrivent (gratuitement) reçoivent une carte, mais le club berlinois va au-delà. Sur le site www.clubrfiberlin.net qui vient d'être relancé, ils trouvent un calendrier culturel rassemblant l'ensemble (ou presque) des activités culturelles francophones se tenant dans la capitale allemande. Ils y trouvent également (mais nous les envoyons aussi par courriers électroniques) les prévisions de programmes de RFI pour les prochains jours. 

Comme chaque année, l'association de la presse étrangère en Allemagne forte de plus de 400 membres célèbre sa réception annuelle. Le président Pascal Thibaut prend la parole. 

L'association remet chaque année un prix à une personnalité qui a été son invité durant les douze derniers mois. Le prix 2010 va à Joachim Gauck, ancien dissident est-allemand, ancien responsable des archives de la police secrète est-allemande et candidat reconnu à l'élection présidentielle de juin dernier. (deuxième personne en partant de la gauche ci-dessous).

Thilo Sarrazin, le provocateur en chef, enfonce le clou. (voir article du 2 mars sur ce même blog). Le membre du directoire de la Bundesbank vient de sortir un livre (traduction libre de l'AFP : "L'Allemagne court à sa perte"). A nouveau, l'ancien responsable des finances de la ville de Berlin s'en prend aux immigrés et aux dangers qu'ils constitueraient pour la société allemande. Mais le plus grand danger pour cette société ne consiste-t-il pas à s'exciter inutilement sur ce pamphlet au risque de faire de l'auteur un martyr aux yeux de  ceux qui approuvent ses thèses?

photo: Bundesbank

 12% d'augmentation au premier semestre : la capitale allemande séduit de plus en plus. Ils étaient plus de quatre millions durant les six premiers mois de l'année à se rendre à Berlin, un record historique. Des chiffres qui ne prennent pas en compte les personnes qui résident chez des amis ou louent des appartements. 

Quatre touristes sur dix vienent de l'étranger. Ils sont deux fois plus nombreux qu'en 2003. Les Italiens et les Britanniques arrivent en tête suivis des Américains, des Espagnols, des Néerlandais et des Français. 

Cette croissance régulière du tourisme a des retombées positives sur l'économie locale où 250 000 personnes vivent de cette branche (sur 3,4 millions d'habitants). Le nombre d'hôtels augmente de façon exponentielle mais le marché est un des plus concurrentiels au monde.