Le ministre des affaires étrangères allemand Guido Westerwelle (à droite sur la photo) préfère laisser son ami (Michaël Wronz à gauche) à la maison lors de ses voyages dans des pays homophobes. Dans le magazine illustré "Bunte", il affirme vouloir éviter des actes "irréfléchis".
Guido Westerwelle a certes fait son coming out sur le tard, mais son engagement pour la cause homosexuelle reste modeste. Ses déclarations cette semaine au magazine "Bunte" ne lui ont pas valu des commentaires très positifs. Le quotidien de centre gauche "Süddeutsche Zeitung" titre par exemple "Etre gay là où s'est autorisé"; un chroniqueur polémiste de l'hebdomadaire "Der Spiegel"évoque "un hara kiri moral".
La présence du compagnon de Westerwelle lors de certains voyages avaient provoqué une polémique ces derniers mois. L'homme d'affaires aurait pu profiter de ces déplacements notamment en Chine pour rencontrer des hauts responsables et nouer des contacts pour son entreprise.
Le ministre des affaires étrangères qui s'est dernièrement rendu aux Gay Games (les jeux olympiques homos) à Cologne ou encore assisté comme chaque année au festival de Bayreuth avec son compagnon avait en revanche préféré laisser ce dernier à la maison lors d'une visite officielle en Arabie Saoudite. Un journal allemand conservateur rappelle que Henry Kissinger, l'ancien ministre des affaires étrangères américain d'origine allemande et juif, avait décidé de se rendre dans le même pays dans les années soixante-dix alors que les juifs n'y étaient pas autorisés. Il avait certes trouvé de la lecture antisémite dans sa chambre d'hôtel mais avait pu rencontrer les dignitaires du régime.
Guido Westerwelle lui déclare : "Nous voulons promouvoir la tolérance dans le monde. Mais nous ne voulons pas atteindre l'inverse en nous comportant de façon irréfléchie". Le commentateur du "Spiegel" s'interroge : "Cela signifie que l'intéressé considère qu'il est responsable de la position hostile de son interlocuteur".
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