Plus sérieusement, je n'ai jamais vraiment compris le sens intrinséque ce ce jeu du chat et le souris avec la police. Après tout, c'est l'Allemagne -ou plus exactement ses industriels du nucléaire- qui ont produit ces déchets. Et qu'on soit pour ou contre leurs centrales, il n'y a pas de raison que les déchets restent en France. Mais qui sait peut-être qu'un jour à force de s'étriper autour d'un centre de stockage définitif, on finira par les envoyer en Russie... Certains y penseraient déjà.

Bon, c'est vrai. Les manifestations de ce week-end sont moins contre le retour des déchets en tant que tel que contre la politique énergétique du gouvernement conservateur qui veut prolonger la durée d'utilisation des centrales. Dans un pays où le consensus règne en maître, l'atome fait partie des rares guerres de religion qui divisent droite et gauche. Pour cette dernière qui avaient négocié l'abandon du nucléaire d'ici 2020, la politique du gouvernement ressemble à un chiffon rouge et remet en cause un des héritages les plus emblématiques du gouvernement de Gerhard Schröder (avec la retraite à 67 ans, mais elle on préfère l'oublier...).

De même que les écologistes qui proclamaient ce week-end du haut de leurs tracteurs super polluants tout le mal qu'ils pensaient du nucléaire ont oublié un peu vite qu'ils avaient appelé à la raison lorsque des convois de déchets retraités eurent lieu lorsqu'ils étaient au pouvoir.