On connaît les photos officielles, les rencontres avec les grands de ce monde, les images des sommets divers et variés avec depuis huit ans bientôt die Kanzlerin, "Madame Europe" ou pour d'autres "l'intransigeante égoîste" ou pire la fille batarde de Hitler.

Mais qui est la femme qui se cache derrière le masque d'Angela Merkel? C'est ce mystère qu'a tenté de percer le magazin féminin allemand "Brigitte" lors d'une discussion dans un théâtre berlinois. Angela Merkel qui n'aime pas parler de sujets privés s'est prise au jeu provoquant les rires et les applaudissements du public.

Le candidat social-démocrate à la chancellerie en Allemagne, le challenger d'Angela Merkel rencontrait ce vendredi François Hollande à Paris. D'autres réunions figuraient au programme de Peer Steinbrück. Mais un tel coup de main électoral au profit du candidat de l'opposition reste toujours une affaire très sensible au sein d'un couple franco-allemand où les responsables au pouvoir, même de bords différents, doivent travailler ensemble. La rencontre de ce jour est à double tranchant.

Le service militaire obligatoire ? Rangé aux oubliettes de l'histoire. Les centrales nucléaires ? Après Fukushima, Angela Merkel par opportunisme électoral ne veut plus en entendre parler. Les femmes aux fournaux? fait un virage à 180 degrés et promeut "un tournant énergétique" A des années lumière de la bonne vieille démocratie-chrétienne de papi Adenauer, la protestante divorcée et sans enfants défend le développement des crêches pour permettre aux femmes allemandes de travailler. Le prochain salto merkelien se profile à l'horizon avec la reconnaissance tous azimuts des couples homos. Objectif : gagner les élections de septembre et garder le pouvoir.

Il ne fait décidément pas bon être Souabe à Berlin (voir le papier sur ce blog du 29 janvier 2012). Wolfgang Thierse, vice-président social-démocrate du Bundestag, vient de taper sur ses compatriotes mal aimés dans la capitale. A nouveau, les habitants de cette région du Sud-Ouest de l'Allemagne dans la région de Stuttgart sont accusés de prendre Berlin d'assaut pour fuir leur province étriquée avant d'imposer dans la capitale leurs us et coutumes et d'être responsables de la gentrification qui gangrène certains quartiers.

Une affiche qui dénonce la présence souabe dans le quartier bobo de Prenzlauer Berg.

Fin novembre chaque année depuis 1951, à Bonn puis à Berlin, l'association des journalistes parlementaires, la "Bundespressekonferenz", organise le "Bundespresseball", le bal de la presse. Ce vendredi, 2500 personnes, des journalistes, des politiques, des responsables des milieux économiques se pressaient à nouveau  à l'hôtel Intercontinental de Berlin. 

J'avais acheté deux "Flanierkarten" pour flâner au gré des rencontres, des multiples buffets et autres concerts live. Mais on m'a demandé si j'acceptais de prendre place à la table 100 celle du président de la république Joachim Gauck dans la salle Potsdam. Difficile de refuser. Petit résumé très subjectif.

A vingt heures, le président Joachim Gauck et sa compagne Daniela Schadt ouvrent le bal.

Fédéralisme oblige, c'est chaque année une des seize régions allemandes qui abrite les cérémonies de la fête nationale le 3 octobre. Aujourd'hui, la Bavière célèbre donc la réunification, 22 ans après son entrée en vigueur et ce en pleine fête de la bière à Munich. 

La bière, c'est une évidence, constitue un point commun à tous les Allemands, de l'Est (Ossis) comme de l'Ouest (Wessis). Mais le breuvage national suffit-il, même avec des verres d'un litre comme à la fête de la bière, à faire oublier les différences psychologiques et matérielles qui subsistent? 

Trente ans après son élection à la chancellerie, le 1er octobre 1982, Helmut Kohl a dominé la chronique politique de la semaine écoulée en Allemagne. L'occasion pour Angela Merkel qui avait rompu avec son père en politique lors du scandale des caisses noires du parti chrétien-démocrate d'exploiter cet anniversaire.

Quelques jours plus tôt, les Berlinois ont commémoré le premier anniversaire de la construction mur qui sépare désormais leur ville. Depuis un an, les tentatives de fuites d'Est en Ouest se multiplient. La police recense déjà 38 morts tués en tentant de gagner la RFA.

En ce début d'après-midi, le 17 août 1962, le jeune Peter Fechter, un maçon de 18 ans, sera la 39ème victime du "mur de la honte" qui avec lui méritera plus que jamais son surnom. Touché par une balle dans le no man's land qui séparait les deux parties de la ville, il agonise perdant son sang, personne, à l'Ouest comme à l'Est ne lui portant secours. Cinquante ans après, Berlin se souvient.

Un photographe perché au-dessus du mur côté Ouest photographie Peter Fechter.