L'article de la collègue dans le dernier numéro de  l'hebdomadaire a fait l'effet d'une bombe. Elle y décrit une rencontre début 2012 en fin de soirée au bar d'un hôtel (ça n'était pas le Sofitel...) où Rainer Brüderle, ancien ministre de l'Economie et actuel patron du groupe parlementaire libéral lui a fait un "compliment" sur ses atours, plus précisément sur sa poitrinne: "Vous rempliriez bien un Dirdnl", référence à ces robes bavaroises typiques que portent par exemple les serveuses de la fête de la bière à Munich.

L'article a provoqué des réactions massives sur les réseaux sociaux d'abord. Les uns saluent l'article dénonçant ce qu'ils considèrent comme le machisme sexiste des hommes politques à l'égard des journalistes féminines. 90% des Allemands plaident d'après un sondage pour des excuses de Rainer Brüderle à Laura Himmelreich.

Donnant la parole à des femmes, le quotidien populaire " Bild Zeitung" se demandait samedi sur deux pages "combien de Brüderle est tolérable?"

D'autres voient dans l'article du "Stern" une manoeuvre politique, trois jours après la décision du parti libéral de désigner Rainer Brüderle pour diriger la campagne du mouvement lors des élections générales de septembre. Il est vrai que la publication de l'article intervient un an après les faits et que les doutes sont plus que permis.

L'intéressé s'est refusé depuis à toute déclaration. Son parti lui a apporté son soutien. Angela Merkel a plaidé via son porte-parole pour des rapports "corrects" entre les responsables politiques et les journalistes.