19 oct. 2016 - 19:46
Remettons d'entrée les choses en place: l'Allemagne reste loin, très loin, des 2,1 enfants par femme nécessaires au renouvellement des générations. Si le pays n'avait pas profité l'an dernier comme les années précédentes d'une importante immigration, sa population globale aurait baissé.
Mais les responsables n'ont pas pu s'empêcher de savourer le dépassement, pour la première fois depuis le début des années 80, de la barre symbolique de 1,5 (contre 1,47 en 2015).
La natalité allemande reste une plante des plus fragiles. Et sa hausse pour la quatrième année consécutive provoque des interprétations diverses et variées. S'agit-il ou non d'une tendance durable et quelles en sont les raisons ?
Les uns soulignent que l'augmentation enregistrée l'an dernier s'explique avant tout par le taux de natalité plus élevé des femmes étrangères en provenance de Syrie, de Roumanie, de Bulgarie ou des Balkans. L'alignement de leur taux de natalité sur celui des Allemandes à moyen terme ne permettrait donc pas d'espérer un tournant durable.
D'autres, à commencer par la ministre de la Famille, veulent voir dans la hausse de l'an dernier le résultat des mesures prises pour améliorer les infrastructures et la vie familiale qu'il s'agisse du développement des crêches, des écoles prenant les enfants en charge toute la journée et non seulement le matin ou de la possibilité pour les parents de prendre un congé pour se consacrer à leurs nouveaux nés.
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