Natalité : quand l'Allemagne fait (un peu) plus d'enfants

Les chiffres publiés mardi ont presque été vécus comme une victoire en coupe du monde de football. Pour la première fois depuis 1982, le nombre d'enfants par femme est repassé au-dessus de la barre de 1,5. 

Remettons d'entrée les choses en place: l'Allemagne reste loin, très loin, des 2,1 enfants par femme nécessaires au renouvellement des générations. Si le pays n'avait pas profité l'an dernier comme les années précédentes d'une importante immigration, sa population globale aurait baissé. 

Mais les responsables n'ont pas pu s'empêcher de savourer le dépassement, pour la première fois depuis le début des années 80, de la barre symbolique de 1,5 (contre 1,47 en 2015).

 

La natalité allemande reste une plante des plus fragiles. Et sa hausse pour la quatrième année consécutive provoque des interprétations diverses et variées. S'agit-il ou non d'une tendance durable et quelles en sont les raisons ? 

 

Les uns soulignent que l'augmentation enregistrée l'an dernier s'explique avant tout par le taux de natalité plus élevé des femmes étrangères en provenance de Syrie, de Roumanie, de Bulgarie ou des Balkans. L'alignement de leur taux de natalité sur celui des Allemandes à moyen terme ne permettrait donc pas d'espérer un tournant durable. 

 

D'autres, à commencer par la ministre de la Famille, veulent voir dans la hausse de l'an dernier le résultat des mesures prises pour améliorer les infrastructures et la vie familiale qu'il s'agisse du développement des crêches, des écoles prenant les enfants en charge toute la journée et non seulement le matin ou de la possibilité pour les parents de prendre un congé pour se consacrer à leurs nouveaux nés. 

0 Comments

Poster un nouveau commentaire

Le contenu de ce champ ne sera pas montré publiquement.
CAPTCHA
Cette question vous est posée pour vérifier si vous êtes un humain et non un robot et ainsi prévenir le spam automatique.