Folklore berlinois

Tout le monde vous le dira ici, surtout les nouveaux arrivants venant de leur Souabe profonde : Berlin n'est pas l'Allemagne. Il est vrai que si la ville est performante, c'est d'abord grâce à ses efforts de chaque instant pour étayer cette affirmation. 

Il y avait déjà le nouveau grand aéroport Willy Brandt qui aurait dû ouvrir au début de la décennie et qui ne sera sans doute plus inauguré fin 2017 comme on l'espérait. Il y a le chantier de l'opéra, là aussi une usine à gaz avec des retards impressionnants et une ardoise salée. L'an dernier, Berlin a défrayé durant des semaines la chronique en raison des conditions d'accueil, dignes des camps du Nord de la France, des réfugiés autour de l'administration chargée de gérer leurs dossiers. Obtenir un rendez-vous en ligne auprès de son arrondissement pour faire renouveller sa carte d'identité ressemble à un parcours du combattant. 

Dernière prouesse de la ville, surnommée communémément "failed city", l'organisation des prochaines élections régionales du 18 septembre prochain. Les administrations dépassées par l'enregistrement des derniers inscrits, un logiciel foireux, des imprimantes antédiluviennes: bref, le maintien du prochain scrutin est menacé. Une fois de plus, Berlin est la risée du reste du pays et de ses habitants. La grande coalition au pouvoir dans la capitale allemande bat des records d'impopularité. 

Certains proposent de simplifier le bourbier électoral actuel en nommant un commissaire du gouvernement pour gérer la ville. 

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