Le notre père n'est pas condamné. Non, il ne s'agit pas d'une prière religieuse mais du surnom d'un ascenseur inspiré du mouvement effectué par les rosaires dans les mains de leurs utilisateurs. Depuis des années, l'appareil était menacé et une discrète règlementation venait de lui donner le coup de grâce mais les protestations des nostalgiques viennent de le sauver.
Cet ascenseur un peu curieux suscite toujours quelques craintes lors de sa première utilisation. Et je connais des personnes qui s'abstiennent toujours de l'emprunter. Son avantage : les cabines descendent et montent parallèlement l'une à côté de l'autre sans s'arrêter. Il n'y a pas de porte et pour y monter ou en descendre il faut calculer son coup surtout si deux personnes y prennent place.
Et rassurez vous. Si vous ratez le dernier étage, vous ne faites pas un saut périlleux involontaire dans une cabine qui se retournerait à 180 degrés. Arrivés en haut (ou en bas), elle glisse délicatement sur le côté avant de poursuivre sa course dans la direction opposée.
Démonstration en vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=2M2m6ZGLdsw
Ces ascenseurs (environ 250 sont encore utilisés en Allemagne aujourd'hui surtout dans des administrations et dans des entreprises) ne devaient plus pouvoir être utilisés par des personnes externes en raison de risques potentiels. Face à une levée de boucliers de citoyens amoureux du notre père, le ministère du Travail est revenu sur une nouvelle règlementation déjà prise. L'utilisation du notre père restera possible à condition que des panneaux d'information et autres mesures évitent aux passagers de se coincer les doigts ou de se casser la figure.
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