L'organisation "Breaking the silence" regroupe en Israel d'anciens soldats qui critiquent les opérations de leur armée contre les Palestieniens. Mais l'existence de ce groupe reflète la diversité de la société israélienne et apporte un contrepoint à la politique menée par le gouvernement actuel.
L'université populaire de Cologne voulait à l'automne organiser une exposition sur les activités de "Breaking the silence" à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Suite aux pressions de l'ambassade d'Israël en Allemagne, le projet vient d'être annulé.
Cet exemple témoigne bien de la difficulté 70 ans après la fin de la shoah d'une relation normale entre les deux pays. Certains visiblement -la mairie de Cologne tenue par les sociaux-démocrates comme la CDU d'Angela Merkel- soutiennent l'annulation et pensent que toute critique contre la politique menée par Israël pourrait passer pour de l'antisémitisme primaire. La mairie a estimé que l'exposition ne faisait pas de sens "sans la replacer dans un contexte plus large"; et les édiles de souligner que les festivités devaient avant tout mettre en avant des aspects positifs.
Paradoxalement, ce politiquement correct exacerbé et exagéré et les craintes de nourrir un antisémitisme latent provoquent exactement l'inverse comme l'ont souligné plusieurs groupes et personnalités y compris juives. En interdisant l'exposition, on fait naître le soupçon qu'il n'est pas autorisé en Allemagne, ou en tout cas à Cologne, de critiquer la politique d'Israël même en donnant la parole à une organisation originaire de ce pays.
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