09 oct. 2013 - 16:56
L'évêque Franz-Peter Tebartz-van Elst devant la cathédrale de Limbourg (près de Francfort). A quelques pas de là, le prestigieux nouveau siège de l'épiscopat dont les coûts ont dérapé passant de cinq millions d'Euros au départ à 31 aujourd'hui suscitent la polémique. On est à des années lumière des allures simples du pape François. L'évêque de Limburg est sur la sellette.
L'évêque conservateur nommé par Benoit XVI est connu pour ses positions dogmatiques en matière théologique. Dans ses nouvelles fonctions, il a fait preuve d'un style autoritaire. Mais ce sont surtout ses goûts de luxe qui choquent. Déjà un voyage en première classe pour se rendre en Inde afin d'y visiter des projets sociaux a fait mauvais genre. L'évêque a fait une déclaration sur l'honneur réfutant les faits révélés par la presse. La justice s'est saisie de l'affaire.
Mais le nouveau siège de l'épiscopat fait rebondir les polémiques. Les nouveaux chiffres révélés en début de semaine font trembler le siège de l'évêque. Des membres de l'Eglise n'hésitent plus à le critiquer; le pape avait déjà envoyé un émissaire sur place en septembre; de nombreux membres de l'Eglise catholique régionale quittent l'institution. Les commentaires dans la presse allemande réclament la tête de l'évêque, de cet anti-François. Les journaux souhaitent que le pape prouve que sa simplicité affichée vaut pour d'autres.
Une installation sur la façade la cathédrale de Limburg avec le profil de l'évêque et le commandement "Tu ne dois pas voler" a symbolisé la vague de protestations.
On peut voir les choses positivement comme le fait le talentueux caricaturiste Klaus Stuttmann résumant : "Au moins, il ne s'en est pris qu'à nos impôts et pas à nos enfants"
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