Pas question probablement pour la chancelière qui vient d'engranger un score brillant de jouer la carte patriotique et de faire naître ou croître l'impression à l'étranger que l'Allemagne qui n'a déjà pas la cote dans certains pays "se vautre" dans le noir-rouge-or les couleurs nationales. De telles images pourraient donner des idées à des esprits mal intentionnés qui voient Bismarck, les casques à pointe et autres bruits de bottes menaçants

Bon, il est vrai que ça n'est pas simple non plus pour les Allemands de se lâcher dans le registre patriotique. Si la déferlante de drapeaux vue lors du mondial de foot en 2006 a un peu réconcilié les Allemands avec leur fibre tricolore, beaucoup ont toujours des étâts d'âme. La castration nationale après 1945 dure jusqu'à aujourd'hui dans de nombreux esprits. Et les Allemands savent que ces symboles peuvent à l'étranger rapidement être mal perçus. 

Mais même si Mutti a brisé rapidement la montée de testostérone patriotique de son secrétaire général le 22 septembre, on s'est quand même éclaté au QG de la CDU. On y a même vu le patron du groupe parlementaire chrétien-démocrate Volker Kauder s'emparer d'un micro et avec sa chorale improvisée reprendre un hit du groupe de rock "Tote Hosen" peu suspect de sympathie avec les chrétiens-démocrates. Les chanteurs ont réagi sur leur page Facebook: "C'est un peu comme un accident de voiture. C'est moche, mais on regarde quand même".

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