2011: le bilan

Nicolas & Angela alias Merkozy et le sauvetage de l'Euro, la mort de Knut l'ourson, Heidi l'opposoum bigleux et Yvonne la vache en goguette, des nobliaux malheureux en politique, des concombres indigestes et un zeste de dioxine, Ballack qui tire sa révérence et Vettel qui cartonne sans oublier la fin du nucléaire et du service militaire : l'année 2011 aura été en Allemagne riche en événements

Bien sûr, l'année politique aura été dominée ici comme ailleurs par des sigles incompréhensibles, des chiffres astronomiques et des images répétées à l'infini de réunions d'urgence. Avec la crise de la dette, l'Allemagne poids lourd de la zone Euro a été au centre de ces rencontres et au-delà le couple de l'année Merkozy, un néologisme dont l'avenir prochain dira s'il survivra aux éléctions hexagonales. Aurons-nous droit demain à Merkhollande??

La politique intérieure allemande a été dominée par de nombreux scrutins régionaux aux résultats douloureux pour la majorité au pouvoir. Un bastion chrétien-démocrate est tombé en mars. Un événement doublement historique puisqu'il a été marqué par l'élection à la tête du Bade-Wurtemberg des plus prospères par un patron de région vert. Plus de trente ans après sa création, le parti écologiste a ainsi enregistré une consécration inédite.

Un autre "petit" parti lui est au bord du gouffre, le mouvement libéral allié de la chancelière Merkel. Réduit à une peau de chagrin dans les sondages, il n'est plus après son succès historique de septembre 2009 que l'ombre de lui même. Le changement de direction au printemps n'a pas apporté le nouveau souffle attendu. La démission surprise du secrétaire-général au début du mois témoigne un peu plus de la déliquescence du mouvement. 

Un nouveau venu sur la scène politique peut lui se frotter les mains. Les pirates sont passés à l'abordage à Berlin. Le parti prônant la liberté du net et des thèses libertaires a emporté un succès notable aux élections régionales dans la capitale en septembre avec près de 9% des voix. Si un scrutin national avait lieu demain, les pirates feraient leur entrée au Bundestag.

Certes, la gouvernance de la coalition au pouvoir associant les chrétiens-démocrates de la chancelière Merkel et les libéraux a été cette année aussi calamiteuse qu'en 2010. Et cette alliance bancale va encore gouverner le pays jusqu'aux prochaines élections de septembre 2013.

Pour autant, des réformes centrales ont été adoptées à commencer par l'abandon du nucléaire après la catastrophe de Fukushima. Après avoir décidé à l'automne 2010 de prolonger l'utilisation des centrales  nucléaires, Angela Merkel a opéré un virage à 180 degrés d'une rapidité saisissante.

Il est vrai que le succès attendu des Verts dans le Bade-Wurtemberg menaçait... Autre réforme historique, l'abandon de la conscription au 1er juillet. Avec ces deux réformes, la démocratie-chrétienne achève un peu plus sa mue initiée sous le règne d'Angie et sacrifie des vaches sacrées qui faisaient partie depuis des décennies de l'arsenal idéologique des conservateurs allemands. 

Côté scandale, l'Allemagne ne peut rivaliser avec la république bunga bunga de  Berlusconi ou avec l'affaire DSK. Nous avons malgré tout eu droit aux mésaventures de nobliaux égarés en politique. A commencer par le plagiat du ministre de la Défense, le très glamour Karl-Theodor zu Guttenberg qui a dû démissionner pour avoir trop abusé de la fonction copier/coller en rédigeant sa thèse. Un responsable régional chrétien-démocrate Christian von Boetticher a quitté la vie politique après avoir chatté et eu une relation avec une mineure. La demoiselle avait beau être membre des jeunesses conservatrices, cela faisait désordre dans ce parti.

Ce qui n'a pas empêché l'ex-maire chrétien-démocrate de Hambourg, lui aussi affublé d'une particule, de s'afficher avec son petit copain de 18 ans. Comme quoi, on est moins obtus à la CDU que chez les républicains d'outre-Atlantique.

Il nous reste encore le président de la république qui se voit reproché d'avoir bénéficié des faveurs d'un homme d'affaires pour acheter sa maison. Des pacotilles bien sûr pour des lecteurs français et a fortiori italiens, mais qui montre bien que la barre n'est pas placée à la même hauteur en matière d'affaires en Allemagne.

 

 

 

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1 Comments

Je souhaite bonne année a la démocratie en France car une photo de Alpha Conde avec un corps de femme si brave quelle soit conduirai a une fermeture directe du journal.
Vive la vraie démocratie
Je rêve de voir les locaux de RFI

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