Les quotidiens de ce matin font un peu datés. Le "chaos" que toutes les gazettes nous prédisent dans le ciel allemand s'est dégonflé comme une vieille baudruche. Je n'y croyais de toute façon pas vraiment à la vraie-fausse grève des contrôleurs aériens dont les six heures d'arrêts de travail allaient avoir à en croire les médias des conséquences plus catastrophiques que les yoyos boursiers du moment. Il est vrai qu'il n'en faut pas beaucoup pour alarmer un pays où la grève ressemble à une bombe atomique, une arme de dissuasion que l'on utlise qu'en dernière instance.
Et comme souvent nos travailleurs combattants se sont incliné bien bravement face à la justice et le droit. La direction de la sécurité aérienne n'avait pas réussi contrairement à la semaine dernière à obtenir en référé l'interdiction de la grève. Elle a sorti son joker dans la nuit et lancé une médiation. Résultat: quatre semaines de paix sociale imposées par le droit du travail en attendant que les conciliabules débouchent ou non sur des résultats.
Vous ne croyez tout de même pas que les contrôleurs aériens allaient comme dans les pays latins faire la grasse matinée et maintenir leur grève? Non, ils ont remis bien sagement leurs réveils en marche au dernier moment. Et ce matin le chaos que nous annonçaient les médias n'est pas au rendez-vous.
Bon, c'est vrai en pleine période de vacances, alors que le monde entier s'accroche au grand huit boursier qui donne le vertige, les revendications des contrôleurs aériens qui touchent souvent plus de 100.000 Euros par an ne font pas pleurer dans les chaumières germaniques. La grève était-elle d'ailleurs vraiment sérieuse ou une menace contre les employeurs pour les faire plier? L'Allemagne en tout cas est saine et sauve. Les six heures de grève des contrôleurs aériens n'ont pas jeté le pays dans l'abime. Heureusement qu'il reste la bourse pour se faire un peu peur.
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