"Une décision cynique. A la tête de l'Etat russe et aujourd'hui comme premier ministre, Poutine a remis la démocratie en cause, limité les libertés publiques, vidé l'Etat de droit de son contenu et livré la Russie à la corruption". Le commentaire du délégué aux droits de l'homme du gouvernement alleamand, Markus Löning, n'est pas tendre pour la décision des responsables du prix Quadriga.

Comme lui, les responsables politiques et la presse condamnent une décision jugée opportuniste. Il faut rappeler que le prix a été remis dans le passé à des personnalités indiscutables comme Gorbatchev, Vaclav Havel ou Manuel Barroso.

Un responsable chrétien-démocrate, responsable au sein de son groupe parlementaire des questions internationales, Ruprecht Polenz, a suggéré ironiquement que Gerhard Schröder soit chargé de la laudatio. L'ex-chancelier social-démocrate très copain avec Poutine l'avait qualifié il y a quelques années de "démocrate pur sucre"

Le co-président du parti des Verts, Cem Özdemir, qui avait voté contre cette décision a décidé de quitter le jury du prix pour protester contre la décision. 

A Moscou, l'entourage de Poutine se refuse à tout commentaire.