Lächeté, trahison, grave erreur : les premières réactions à chaud dans la presse allemande ne sont pas tendres pour le gouvernement Merkel qui a décidé de s'abstenir aux Nations-Unies sur le vote d'une résolution sur la Libye.
Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU réunis à New York pour voter le recours à la force contre la Libye, le 17 mars 2011.
REUTERS/Jessica Rinaldi
Déjà l'Allemagne avait dit tout le peu de bien qu'elle pensait du cavalier seul français sur la reconnaissance par Paris de l'opposition libyenne comme seule repréentante légitime du pays.
Et si dès le départ Berlin a été favorable à des sanctions pour faire pression sur le régime libyen, toute mesure militaire paraissait trop aventuriste aux yeux du gouvernement allemand. Après le vote de la résolution à l'ONU, Berlin se justifie soulignant son engagement traditionnel pour les droits de l'homme et mettant en avant les risques d'une opération armée.
Le ministre des affaires étrangères Guido Westerwelle s'était rendu à Tunis et au Caire où il avait été accueilli avec enthousiasme -ce qui ne risque pas de lui arriver en Allemagne. Il va sans doute refroidir ceux qui l'acclamaient il y a peu. Visiblement, l'hostilité d'une large majorité des Allemands à des interventions extérieures et en Libye en particulier l'a emporté. Le parti libéral mais aussi la chancelière Merkel sont accusé d'avoir voulu flatter leurs électeurs dans le sens du poil alors que des élections difficiles s'annoncent pour ce dimanche et le 27 mars.
L'Allemagne s'est donc abstenue aux côtés de la Russie et de la Chine. Pour la première fois, Berlin fait jeu à part sur une question de principe et se démarque de ses alliés européens traditionnels, à commencer par la France.
La volonté de Berlin de ne plus laisser le théâtre nord-africain aux anciennes puissances coloniales dont la France risque de se heurter à l'incompréhension des insurgés libyens et de leurs amis dans la région.
Sur ce dossier, les arrière-pensées restent il est vrai omniprésentes. Le combat en pole position de la France pour une intervention contre la Libye devait bien sûr permettre à Paris de se refaire une virginité politique dans la région après le fiasco tunisien.
3 Comments
Angela savait peut-être qu'en fait de démocratie, ils auront la charia...
C'est évident que Berlin veut éviter d'entrer dans le jeu un unilatérale du G 8
Xavier
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You're the gertaest! JMHO
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