La peur de l'avenir a toujours été un mal répandu. Ce n'est sans doute pas pour rien que les assureurs germaniques sont tout puissants et que les Allemands souscrivent des polices tous azimuts plus rapidement que Lucky Luke ne dégaîne son colt.
Une nouvelle étude vient étayer cette observation. Réalisée dans onze pays européens, elle montre que les Allemands tremblent face à l'avenir et aux dangers qui les guetteraient partout.
Les deux tiers d'entre eux ont peur par exemple de perdre leur emploi. Ce qui est quelque peu paradoxal alors que le chômage en Allemagne est aujourd'hui plus faible qu'il y a un an au plus fort de la crise et que d'autres pays se contenteraient volontiers des taux recensés en Allemagne.
La conjoncture provoque des sueurs froides de la Baltique aux Alpes. Là aussi, les chiffres parlent un autre langage avec un taux de croissance pour 2010 revu plusieurs fois à la hausse ces derniers mois et qui devrait atteindre 2%. La peur de l'inflation refait aussi surface. Il est vrai qu'on touche là à un traumatisme allemand lorsque dans les années 20, il fallait une brouette remplie de billets pour s'acheter une bière. Mais là aussi les prévisions ne corroborent pas ces craintes.
En Allemagne, le pire est toujours sûr. Donc on s'y prépare systèmatiquement échaffaudant des scénarios cauchemar et préparant à longueur de temps des plans d'urgence pas toujours nécessaires là où les latins attendent de voir venir.
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