"Une liaison faute de mieux", "panique", "un grand risque": pour la presse allemande, l'enthousiasme n'est pas au rendez-vous après l'alliance Daimler/Renault.(www.rfi.fr/contenu/20100406-renault-daimler-une-alliance-strategique ).

Les commentaires fleurent bon le politiquement correct. Mais leur traduction en clair est assez limpide: comment un constructeur comme Daimler a-t-il pu s'allier avec de tels rigolos? Une légère arrogance pointe dans le clair obscur des commentaires. Même si l'image de Renault en Allemagne s'est sensiblement améliorée.

Quelques exemples: "Avec Renault et Nissan, Daimler a choisi deux partenaires qui ne jouissent pas de la meilleure image" ou encore "contrairement à Daimler dont les clients apprécient la qualité des produits, les Français, eux, ont surtout gagné de l'argent ces derniers temps avec leur marque au rabais Dacia". 

A ces remarques peu amènes sur la qualité des voitures Renault, "créateur d'automobiles" comme le sermone en français dans le texte la pub en Allemagne, s'ajoutent des commentaires critiques sur la présence de l'Etat dans le capital du constructeur français. Pour les Allemands, une telle participation est par essence suspecte. A fortiori lorsque l'hôte de l'Elysée s'appelle Nicolas Sarkozy. Les journaux allemands se demanden déjà si le président français va prendre le pouvoir à Stuttgart (le siège de Daimler). La "Süddeutsche Zeitung" de Munich rappelle que le constructeur allemand actionnaire de la société aéronautique européenne EADS a déjà suffisamment donné en la matière. Conclusion d'un autre journal: "Il est parfois plus raisonnable de rester célibataire plutôt que de se marier dans la précipitation."