En une semaine, quatre soldats allemands ont été tués dans des attentats en Afghanistan. Lors d'une conférence de presse à Dresde où il assistait à la rencontre des protestants allemands, le ministre de la Défense allemand Thomas de Maizière a eu les mots habituels que les responsables prononcent dans de telles circonstances : "Nous sommes par nos pensées et nos prières aux côtés de nos soldats morts, de leurs familles et de leurs proches".

Dans la très laique France, les prières n'auraient pas été mentionnées. Mais une autre phrase dénote quand on songe aux réactions de joie aux Etats-Unis après la mort d'Oussama ben Laden. Thomas de Maizière a en effet appelé à prier pour  les victimes des attentats mais aussi pour leurs auteurs. 

Photo: AFP/Tim Brakemeier

C'était il y a vingt ans jour pour jour et à peu près à l'heure à laquelle j'écris ces lignes : après un débat passionné qui restera dans les annales du parlementarisme allemand, les députés du Bundestag décidaient si Bonn restait le siège du gouvernement et du parlement ou si ce dernier devait être transféré à Berlin. Le vote a été très serré avec 338 voix contre 320. Une page d'histoire se tournait ou se rouvrait. Juste le temps de sauter dans ma voiture pour aller comme beaucoup d'autres Berlinois saluer comme il se devait la décision du parlement sur le Kurfurstendamm, la grande artère de la partie Ouest de la ville.. 

 "Pour l'Allemagne en Europe" : le slogan de la libérale Silvana Koch-Mehrin est aujourd'hui un peu déplacé. La shooting star du parti FDP a récemment dû renoncer à son poste de vice-présidente du parlement européen et abandonner celui de responsable du groupe parlementaire libéral. Raison: des accusasions de plagiats confirmés depuis par l'université de Heidelberg. La quadragénaire avait un peu trop abusé de la fonction "copier-coller" pour réaliser sa thèse

Qu'à cela ne tienne: le ridicule et le scandale n'ont pas eu le dernier mot. Madame Koch-Mehrin vient d'être nommée, ironie de l'histoire, membre à part entière de la commission de la recherche au parlement européen. Commentaire de son collègue écolo et compatriote Sven Giegold : "elle va peut-être y apprendre à quoi ressemble le travail scientifique".