Guerre des poussettes à Berlin

A Prenzlauer Berg, le quartier bobo de Berlin où les mères pondeuses abondent, on ne plaisante pas avec la progéniture de ces dames. Les critiques sont mal venues. Et quand un café parmi des centaines d'autres envisage de demander aux poussettes de rester dehors, un "shitstorm" s'abat sur le tenancier. 

Au coeur de la polémique cet obstacle (176 kg nous précisent les gazettes berlinoises bien informées) devant la porte du café empêchant le passage des poussettes. 

Le quadra Ralf Rüller ne se doutait pas qu'il allait déclencher une guerre de tranchées en ouvrant son café "The Barn Roastery". Il voulait avant tout en faire un hâvre de paix où ordinateurs et téléphones portables doivent se faire discrets, sans musique, et donc sans poussettes. Officiellement, le tenancier met en avant des arguments un peu prétexte liés à la sécurité évoquant la chaleur provoquée par la machine à café. En cas de problème technique, une évacuation du café en plein embouteillage de poussettes et de mères de famille se battant pour sauver leur progéniture serait compromise.

Pour les walkyries du quartier, cette interdiction en plein coeur de leur espace vital est un scandale, une discrimination éhontée et traduit un rejet des enfants insupportable. Certains articles de presse soulignent que Ralf Rüller est gay ce qui ne peut qu'alimenter les critiques de ces dames. 

Cette nouvelle polémique n'est pas sans rappeler un précédent dans le même quartier. Et lorsque la journaliste Anja Maier avait publié l'an dernier un pamphlet intituté "Laissez moi passer, je suis une mère" critiquant des femmes armées de poussettes et conquérant par une Blitzkrieg à roulettes les trottoirs et autres cafés du quartier sans s'inquiéter des dommages collétaraux pour leurs congénères sans enfants, les débats avaient aussi été très enlevés. 

 

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5 Comments

@Romain
Comme dit un proverbe de je ne sais d'oú...

Que les allemands ne veulent pas faire d'enfants car cela leur frainera dans le carriére, c'est pensé un peu court,car le manque d'enfants aneantira ensuite tous les fruits de ce dur Labeur et de cette belle carriére ensuite.. car qui financera ensuite sa retraire? qui s'occupera ensuite de lui une fois vieux? donc qui travaillera dans leurs Altersheim? et les problémes ont déjá commencé, imaginez-vous, qui AUJOURD'HUI gangen en allemagne moins de 2600 € sera demain un(e) retraité(e) pauvre .. c'est tout dit!! L'ÈGOISME DES HOMMES !
une (allemande) me disait au Boulot sans Pince-Rire, elle n'a pas étudié pour ensuite faire des enfants! face á cet egoisme et ignorance , J'ai tout simplement sourit.

C'est étonnant, à la lecture de cet article, on a l'impression qu'à Berlin, seules les femmes sont derrière les poussettes et que d'ailleurs, elles font et ont des enfants toutes seules.

La natalité concerne toute l'humanité. celle-ci ne pourra pas voir son niveau de vie s'élever, par une démographie ratière. Nous sommes sept milliards sur terre. Le globe n'est pas extensible, ses richesses sont limitées. Contôler la fécondité est une question de survie. Le taux de natalité en Allemagne est un des plus bas d'Europe. L'Etat veut modifier la situation en encourageant la natalité. Ceux qui vont être incités dans ces conditions à se reproduire,ne vont pas le faire pour leur amour de l'enfance, mais pour bénéficier de ce qu'ils ont cru être un avantage matériel. Ce ne sont pas les gens les plus distingués d'un haut niveau moral, qui vont répondre présents à l'appel de l'allocation-delta! Ce qui importe à Etat devrait être le primat de la qualité de ses citoyens sur le nombre, non l'inverse.

Les incitations à la natalité sont déjà nombreuses en Allemagne. Elles ont clairement le but de l'augmenter. Le faible taux de natalité a des raisons sociales très simples tel que l'absence de système efficace de garde des jeune enfants (Kindergarten). Avoir un enfant signifie dans la majoriité des cas le renoncement à une carrière professionnelle ; toutes les femmes (et que dis-je, les hommes également) ne sont pas prêtes (prêts) à faire ce sacrifice. Pas besoin d'aller demander leur avis aux nazis me semble-t-il !
La décroissance démographique a lieu en Allemagne malgré les mesures prises par les gouvernements. Ce n'est pas le fruit d'une volonté de décroissance.

Cdt

R.G.

Je ne suis pas surpris de ce "conflit". Au delà des positions que chacun peut avoir, il me paraît révélateur de la question de la natalité en Allemagne et pas seulement à Berlin. Dit autrement, les Allemands sont-ils prêts à relancer leur natalité malgré le passé nazi ? Ou sont-ils en avance sur les autres nations en mettant en pratique sans toujours le dire une "décroissance démographique" ?
Cordialement,
Jean-Michel Crosnier

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