Les "Maultaschen", une spécialité de la Souabe dans le Sud-Ouest de l'Allemagne, ressemblent à de gros raviolis avec une variété de farces infinies. 

Le dindon de la farce avait été il y a quelques mois une aide soignante d'un foyer pour personnes âgées. A la fin du repas des pensionnaires, elles avaient pris et mangé six raviolis qui restaient et qui auraient été jetés, le tout pour un montant d'environ quatre Euros.

Mais la justice allemande ne plaisante pas avec ce qu'elle considère comme une rupture du lien de confiance entre le salarié et son employeur. Peu importe le montant, c'est le geste qui compte. De la même façon, une caissière d'un supermarché berlinois avait été licencié pour avoir empoché deux consignés d'un client d'un montant d'1,30 Euro. 

C'est la même jurisprudence qui s'était appliquée dans le cas de l'aide soignante. Elle avait été licenciée pour faute grave malgré 17 ans d'ancienneté à l'âge de 57 ans...

Un tribunal avait confirmé le jugement en première instance. Il avait provoqué, après d'autres, une vague de protestations étant jugé sans proportions avec l'acte reproché à l'intéressé et ce au moment où les polémiques sur les salaires des patrons battaient leur plein.

En appel, la justice a cassé le jugement de première instance le jugeant exagéré. Le licenciement pour faute grave est transformé en licenciement "ordinaire" et l'aide-soignante va toucher une indemnité de 42.000 Euros. Un progrès même si la justice aurait pu aller plus loin.