Guido, le VRP multicartes

Photo Reuters: Le vice-chancelier Guido Westerwelle et Angela Merkel.

Le ministre allemand des affaires étrangères Guido Westerwelle continue à faire des vagues. Le patron du parti libéral avait volontairement déclenché une polémique sur l'Etat social comparant le soutien aux plus démunis à l'empire romain décadent. Il se serait volontiers passé de la nouvelle polémique sur ses voyages officiels et les délégations qui l'accompagnent.

Guido Westerwelle après ses déclarations provocantes sur la politique sociale s'était rappelé qu'il était aussi ministre des affaires étrangères. Face à une Angela Merkel qui dominie la scène internationale, le novice voulait se consacrer à un continent -l'Amérique latine- que sa patrone n'a pas écumé et récupérer les miettes diplomatiques qu'Angie veut bien lui laisser. 

Mais le déplacement du VRP Guido Westerwelle se transforme en fiasco politico-médiatique. Le voyageur représentant placier à moins qu'il ne s'agisse d'un voyagiste es relations publiques fait certes la une des journaux allemands. Mais pas pour ses rencontres avec les dirigeants sud-américains. 

Non, c'est plutôt l'entourage du libéral qui fait jaser. Comme auparavant en Asie, son compagnon Michael Wronz l'accompagne. Rien à redire en principe surtout qu'il paie le voyage de ses propres derniers. Mais cet homme d'affaires connu pour gérer des événements culturels ou sportifs est soupçonné d'accompagner le ministre pour "tâter le terrain" et récupérer de futurs contrats. On pense pour le Brésil où Westerwelle a fait escale aux jeux olympiques de 2016.

Plus gênant, les révélations sur la présence parmi les hommes d'affaires accompagnant le ministre de représentants d'entreprises ayant fait des dons au parti libéral. Et même d'une société au sein de laquelle le frère de Guido Westerwelle est actionnaire. 

Jamais un ministre des affaires étrangères n'a été aussi impopulaire. D'ordinaire, le poste a l'avantage d'éviter les polémiques de politique intérieure et permet de battre des records de popularité. Guido Westerwelle qui se veut le fils spirituel du quasi éternel ministre des affaires étrangères, le libéral Hans-Dietrich Genscher, aura bien du mal avec ses polémiques populistes et ses liens peu limpides avec les milieux d'affaires à faire de l'ombre au père, avec Helmut Kohl, de la réunification allemande.

Mais la frontière pas toujours claire entre diplomatie et affaires

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