"Je me réjouis qu'il ait été possible de tuer Ben Laden". La déclaration d'Angela Merkel lundi quelques heures après l'annonce de la mort du terroriste suscite des états d'âme en Allemagne. 

Au sein même du parti de la chancelière, la démocratie-chrétienne, plusieurs responsables soulignent que leur croyance leur interdit d'avoir de tels sentiments après la mort d'un homme. Le patron de la commission des lois du Bundestag, le parlement allemand, Siegfried Kauder a déclaré : "Je n'aurais pas formulé cela de la même façon. De telles idées de vengeance ne devraient pas être mises en avant. Cela relève du Moyen-Age". A bon entendeur salut !

D'autres chrétiens-démocrates, catholiques pratiquants, ont fait des déclarations similaires. L'évêque aux armées Franz-Joseph Overbeck a estimé: "On ne peut pas en tant qu'être humain et a fortiori comme chrétien se réjouir de la mort d'un homme".